mardi 1 septembre 2009

DEUX NORVEGIENS ACCUSES D'ASSASSINAT REFUSENT DE PARLER DEVANT LE TRIBUNAL

Joshua French et Tjsostov Mhulandhi, deux sujets norvégiens, sont accusésd’avoir tué Monsieur Kasongo Abeti, un chauffeur congolais qui les avaittransportés le 5 mai dernier, à bord de son véhicule 4 x 4 en partance pourNyanya.A en croire le réquisitoire du ministère public, les deux Norvégiens ontintimé ordre au chauffeur de s’arrêter lorsqu’ils sont arrivés au Pk 109,puis, sans motif connu à ce jour, l’un parmi les deux a tiré surl’infortuné. Pris de panique, le chauffeur assistant qui accompagnait lechauffeur Kasongo réussit à s’enfuir. Joshua et Tjsoltov disparaîtront parla suite dans la nature, avec le véhicule !L’armée et la police se sont mises à leur recherche. Et les deux suspectsseront arrêtés. D’abord, le 9 mai 2009, Joshua est surpris dans la réservenaturelle d’Epulu, lieu abritant les okapis, à plus au moins 200 km deKisangani ; ensuite, deux jours après, Tjsostov est lui aussi arrêté àMambasa, cette fois-ci, dans le district de l’Ituri à presque 500 km deKisangani. Depuis, ils ont été acheminés à Kisangani où ils ont étéentendus par un instructeur de l’auditorat militaire et sont détenus à laPrison centrale.Le vendredi 14 août 2009, vers 9 heures, les deux prévenus ont étéconduits, à pied, sous les injures et les menaces de la foule très encolère, à la salle d’AFRACO (alliance franco-congolaise) désignée pourabriter les audiences de ce procès. « Faut-il vraiment un procès pour cetteaffaire ? Ils ont tué un de nôtres, ils devraient tout simplement être euxaussi mis à mort », s’exclamait alors une dame dans la foule.A la troisième audience du procès tenue samedi dernier, les deux accusés,assistés de leurs avocats, se sont abstenus de répondre aux questions dutribunal, prétextant que le procès était politisé. Aux yeux de plusieursobservateurs, cette position des accusés n’est pas de nature à faciliter lebon déroulement du procès ni à permettre l’éclatement de la vérité. Pourune énième fois, l’audience a été remise à une date ultérieure.« Nous espérons que la vérité éclatera et que nos juges rendront justice,malgré toutes ces manœuvres pour distraire le tribunal », soutient unmembre de l’association des chauffeurs du Congo (ACCO/Kisangani) constituéepartie civile aux côtés de Bibiche, la femme du défunt. La prochaineaudience permettra peut-être d’établir les faits et de dire le droit, àcondition que les deux accusés acceptent de parler.

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4 commentaires:

K Papy a dit…

Chers Tous,

A l'allure où va cetet affaire, je suis en train de penser que ces 2 sujets norvegiens finiront par s'echapper.

L'une des questions à laquelle je me pose, c'est de savoir si ces 2 mecs, a leur arrivée, quelles declarations ils ont depose aux bureaux de l'ANR, de l'Immigration et consort . . . Sont-ils des humanitaires ou pas?

A titre de dommages et interets, ils doivent rembourser 50 milliards de dollars.... Ne trouvez-vous pas que c'est trop demandé et que c'est le budget d'un pays developpe... C'est utopique. . .
Ils finiront par fuir...

Chose drole, le Gouvernement n'a pas encore fait une declaration officielle la-dessus alors que cette affaire devra tourner en probleme d'Etat...
Ca doit evoluer vite vite pour que ces gens la ne s'echappent pas.

A l'occasion, je presente mes condoleances a la famille du chaffeur.

Faisons quelque chose,

Anonyme a dit…

Papy,

Je suis d'avis avec ton analyse. J'en parlais hier avec un ami qui a emis les memes reserves. D'autres questions que l'on se pose est de savoir ce que le Gouvernement Norvegien pense et dit? Pourquoi toute cet arsenal de l'armee pour proteger deux sujets? Que ce que le Gouvernement central a Kinshasa pense? Que dit la loi internationale en cette matiere? Pourquoi le cout de dommage est il si eleve? Qui a fixe ce montant et pour quel motif? Que recevra la famille du victime? Autant des questions qui meritent des reponses pour essayer de voir clair dans cette situation. Merci.
uDenda

Anonyme a dit…

Les congolais sont depasses. Ils sont pret a tout faire pour survivre. La complaisance pour n'est pas dire l'Anti-valeur est devenu une pratique courante a tout le niveau. On cherche une gratification immediate en tout ce qu'on fait "kuluka mbongo na mayi na miso". Est ce que parmi tout ces "gangsters" judiciaire qui ont fixe ces dommages et interets, il y a seulement beaucoup qui peuvent expliquer ce que 50 milliards de dollars signifie? Comme on est habitue a l'argent facile on peut fixer le montant n'importe comment. Mais vraiment savent-ils la valeur de ce qu'ils demandent?

Le vie humaine n'a pas un prix!

Andrew, Le Paysant

Anonyme a dit…

JUSTICE - Ils ont été reconnus coupables de meurtre et d'espionnage. ..

Deux Norvégiens accusés de l'assassinat d'un Congolais et d'espionnage, début mai dans le nord-est de la RD Congo, ont été condamnés à mort par un tribunal militaire.


Tjostolv Moland, 28 ans et Joshua French, 27 ans, deux ex-militaires «ont été condamnés à la peine capitale» pour avoir tué le 5 mai le chauffeur d'un véhicule 4x4 qu'ils avaient loué à Kisangani, capitale de la Province orientale, a déclaré Me Guillaume Likwela, l'un des avocats des accusés.

«C'est une décision de justice mais une décision dont l'argumentaire ne repose pas sur des preuves irréfutables sauf les déclarations de la partie civile», a déploré l'avocat, regrettant que le procès ait eu lieu sans interprète, dans une langue (le français) que ne parlent pas ses clients.

En tant que touristes

Les deux condamnés, qui ont toujours plaidé non coupable, ont affirmé s'être rendus en tant que touristes dans la région. Le lieutenant-colonel Roger Wabara, qui a requis les peines, a de son côté indiqué que «les condamnés étaient des gens qui avaient refusé de parler depuis le début du procès, respectant les consignes de leurs avocats».
La peine de mort, si elle peut encore être requise, n'est toutefois plus appliquée et est commuée en prison à perpétuité en RD Congo, où les tribunaux militaires sont compétents pour les affaires avec usage d'armes à feu.

Le gouvernement norvégien a dénoncé de son côté la condamnation à mort.